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Cher Pham Van Dong,
Nous tenons à nouveau à vous remercier pour l'organisation de notre voyage familial au Vietnam et Cambodge ainsi que de l'accueil que vous nous aviez offert. Je viens de terminer après plusieurs modifications le récit « en rimes » de notre beau voyage. Comme promis, je vous en adresse une copie « compressée » par internet. Si possible dites-moi si vous l'avez bien reçue et pu la récupérer.
Bien cordialement à vous et vos collaborateurs
Norbert et Nicole BEALU
nbealu@free.fr
PERIPLE FAMILIAL
AU VIETNAM ET CAMBODGE
Nous sommes trois générations à partir en voyage
Découvrir Vietnam et Cambodge, pays de l'Asie:
Juliette et Corto les enfants de dix et huit ans d'âge,
Deux « Papy-Mamy » et les parents Patrice et Virginie .
Immersion dans Ho Chi Minh Ville
Le lundi, arrivés à l'aéroport de « Saigon » de bonne heure,
Nous attendons sagement que nos visas soient préparés;
Puis accueillis par notre guide « Thiong » et « Hao » le chauffeur
Nous nous dirigeons vers « Ho Chi Minh » la grande cité.
Après un breakfast vietnamien de soupe aux feuilles de menthe,
Nous découvrons la plus grande des pagodes bouddhistes:
« Vinh Nghiem » dont l'édifice frappe par sa majesté imposante
Et l'intérieur par ses personnages vénérés des fidèles en visite.
Car on se prosterne devant les autels , on prie, on joint les mains,
On remercie ces personnages divins de protéger les morts,
On fait brûler des baguettes d'encens qui exhalent leurs parfums,
Et les offrandes de fruits ou fleurs sont là pour améliorer leur sort.
Après le bouddhisme, c'est la visite de la cathédrale
Construite en briques rouges importées de France,
Dominant la « Place de la Commune », proximité paradoxale,
Avec ses deux clochers d'une magnifique prestance.
Nous découvrons l'opéra construit durant la colonisation
Ou l'élégant hôtel « Caravelle » de l'état-major américain;
Et le bel Hôtel de ville où siège l'administration
Qui semble terminer un long boulevard arboré urbain.
Traverser les rues est une prouesse pour les piétons
Avec cette marée de mini-motos occupant tout l’espace :
On s’engage à travers fermement mais sans précipitation
Les motos passant devant-derrière en nous laissant la place.
A la nuit, c’est encore plus stressant dans cette faible visibilité
Mais nous avons bravé le risque comme des vietnamiens
Pour mieux sentir cette ville attirante, surpeuplée et agitée
Qui n’a pas « heurté » notre groupe se tenant main dans la main.
Ces milliers de motos sont le moyen de déplacement populaire :
On transporte non seulement les hommes jusqu’à cinq en famille
Et des produits variés, comme des menuiseries, de l’alimentaire,
Des paniers, animaux ficelés ou accrochés qui traversent la ville.
Se frayer un passage dans le grand marché chinois
Aide à comprendre le système commercial de Saïgon
Car le stock de ce marché de gros qui laisse pantois,
S'offre aux boutiquiers qui achètent ici leurs provisions.
On trouve de tout dans ce capharnaüm de denrées;
Vêtements, chaussures, ustensiles de cuisine, babioles,
Légumes et fruits, poissons, épices parfumant les allées...
Le tout mis en ballots qui partiront en motos ou carrioles.
Cu Chi, cité cachée aux envahisseurs !
Il faut se rendre à la cité souterraine de Cu Chi
Pour mieux saisir la force de la résistance populaire.
Creusées à la main, deux cents kilomètres de galeries
Ont caché durant 20 ans une organisation militaire.
A trois ou sept mètres du sol, sans apparence du dehors,
Etaient installés les abris et dortoirs des maquisards,
Un hôpital équipé, la salle de réunion pour l'état-major,
Les fumées des cuisines ne s'échappant que dans le brouillard.
Une organisation de survie pour ces combattants,
Dont les femmes ne furent pas les moins actives
Pour se protéger des fantassins ou des bombardements
Des soldats français puis des américains qui les suivent.
Comment repérer ou atteindre ces résistants vietnamiens
Quand les entrées se cachent sous les tapis de feuilles,
Dans ce dédales de boyaux interconnectés, parfois piégés
Quand les sorties de secours débouchent dans le fleuve...
Nous en mesurons l'ingéniosité et la complexité
En y accédant et parcourant courbés quelques galeries
Découvrant les installations, les pièges et la réalité
De ce site résistant aux occupants à chasser du pays.
Täy Ninh , Symbiose cultuelle
Après Cu Chi, dernier vestige des deux guerres d’Indochine,
Nous arrivons à « Täy Ninh », siège de la secte caodaiste
Qui selon son fondateur, a voulu établir une symbiose divine :
Confucius, christianisme, cultes des génies, taoiste et bouddhiste.
Le temple de Cao Dai, dominant un vaste parc de jardins arborés,
Mélange la cathédrale avec ses clochers, les fenêtres hébraiques
D’une synagogue, et un dallage immense comme dans une mosquée.
A l’intérieur, cobras et dragons de stuc évoquent le temple asiatique.
Nous y entrons pieds nus, guidés vers le balcon face au retable
Pour assister à la grande cérémonie des fidèles de cette spiritualité
Assis en lotus : novices en blanc ; en bleu, jaune et rouge les vénérables ;
Accompagnant leurs silencieuses prières, des chants par un gong rythmés.
Devant les bouddhas du sanctuaire, une sphère bleue porte « l’oeil divin » ;
Sous le porche d’entrée, entre le portrait de « Nguyen Binh Kheim » le lettré,
Et « Sun Yat Sen », autre grand spirite, « Victor Hugo » levant la main
Apporte une note originale à cette religion qui a voulu « transcender ».
La vie avec et sur l'eau
Après les encombrements de Ho Chi Minh l'active,
Nous empruntons une autoroute pour rejoindre le delta
Traversant un pays plat où les paysans cultivent
Légumes, fruits et riz récolté à la force des bras.
Cette nouvelle autoroute est construite sur des piliers
Pour prévenir la chaussée des risques d'affaissements;
Elle nous conduit sur un « bras » où eaux douces et salées
Se mélangent grâce au flux venant de l'océan.
La traversée de ce bras du Mékong en barque
Nous fait croiser nombre de bateaux chargés,
Des petits et des gros pour les marchandises
Ou ceux plus légers des pêcheurs avec leurs filets.
Pour prévenir l'érosion, les berges sont renforcées
Par des digues, murs de briques, pieux et bambous
Ou des jacinthes d'eau, arbres et mangroves enracinés.
Autour de l'eau économie et vie sociale font un tout.
Car on y trouve entrepôts riches de marchandises
Des écoles, pagodes et églises,, commerces variés,
Des maisons simples en bois, en tôle ou en briques
Et ces jardins fertiles produisant tant de denrées.
Nous visitons un atelier artisanal de transformation
Où des jeunes confectionnent des douceurs sucrées:
Cuites, étalées dans un moule, tranchées en petites portions
Enrobées d'un film de riz et de papier, puis empaquetées.
Une femme près d'un foyer étale une pâte à crêpe
Fine comme un voile ; à la spatule, elle façonne
Des crêpes de riz qu'elle étend sur des clayettes;
L'aisance de ses gestes et le produit fini étonnent.
Au repas, gambas du Mékong avec sauce épicée,
Carpe présentée grillée sur un petit support,
Chair dégustée avec menthe et salade enroulée
Avant de savourer de fines tranchettes de porc.
Nous quittons ce havre de paix naturel et familial
Pour reprendre notre barque avec la marée montante
Emportant le souvenir d'une vie terrestre et fluviale
Qui génère activités et productions importantes.
Un grand marché flottant
Naviguant tôt le matin vers le grand « marché flottant »
Nous croisons les barges chargées de sable, bois ou ferrailles,
Les barques à deux ponts pour les poissons vivants
Et celle transportant cercueil et musiciens pour des funérailles.
Nous admirons ce bateau tout en bois pour croisière
Avec ses trois ponts éclairés par des hublots,
Des pêcheurs plongeant leur filet devant ou derrière
Avant d'aller vendre leur pêche aux poissonniers et camelots.
Que d'échanges sur ce marché aux centaines de bateaux!
Ceux des vendeurs regorgeant de légumes et de fruits,
Ceux cachant leurs achats pour négocier moins haut:
Un va-et-vient incessant rythmé par les moteurs et leurs bruits.
La taille des barques varie selon les propriétaires,
La plupart ont des proues peintes de vives couleurs;
Sur leurs pirogues à tête de dragon d'allure fière, S'entrainent pour la course des équipes de rameurs.
Quelle vie intense sur ce Mékong impétueux!
On y vit en famille sur les barques ou les rives,
On pêche, on commerce sur ce fleuve limoneux
Dont les bras nourrissent tant de forces vives.
Après avoir retraversé le Mékong sur notre bateau,
Nous atteignons « Tan Son Nhat », l'aéroport international
Où nous quittons nos deux amis Truong et Hâu
Pour rejoindre Danang et l'Annam plus central.
Hôi An , ville charmante
Son architecture en bois en fait une cité classée et touristique.
Aux rues décorées de lampions pour fêter la nouvelle année.
On peut déambuler dans les ruelles piétonnes typiques,
Et entrer découvrir des maisons traditionnelles conservées.
La visite du Centre artisanal de la soierie nous plonge
Dans les techniques de l'élevage du ver à soie du mûrier:
L'ébouillantage des cocons dans l'eau ,le filage, le torsadage,
La fabrication du taffetas, la teinture, le métier à tisser.
Comment ne pas admirer ces jeunes brodeuses à la main
Qui réalisent des compositions artistiques très variées:
Paysages, oiseaux, portraits comme photographiés ou peints
Qui méritent l'acquisition des visiteurs émerveillés.
Au centre, des artisans fabriquent des lampions,
Des tableaux en jacquier ajouré ou en marquèterie,
Du tissage de nattes en jute avec motifs ou en jonc,
Des sculptures de bouddhas, des coffrets en acajou vernis.
Si marins portugais ou autres ont débarqué pour les épices,
Le pont japonais reste une autre attractivité de Hoi An,
Les chinois y ayant édifié un temple protégé des maléfices
Par des chiens et singes animaux sacrés de l'Annam.
Nous visitons ainsi d'autres ruelles dont ce magasin
Vendant des sculptures en bois de rose, en jacquier,
La maison de l'apothicaire chinois pour les soins
Avec sa cour ouverte où pousse un frangipanier.
Dans ce même quartier chinois, la boutique du laqué
Qui expose de magnifiques tableaux où le rouge domine
En style traditionnel ou aux lignes modernes épurées.
Enfin le grand temple du confucianisme venu de Chine.
Deux temples chinois
On y accède par des cours avec portes, vasques et plantes,
La dernière s'ouvrant sur le sanctuaire tout au fond
Bordé d'annexes ; l'odeur de l'encens est prégnante
Sous ces centaines de spirales se consumant au plafond.
Nous sommes au sein du culte chinois d'une communauté
Avec l'autel du Bouddha couvert d'or sous un baldaquin ,
L'autel de la déesse céleste, de ses serviteurs entourée,
Qui, près de son bateau, est là pour protéger les marins.
Un second temple est consacré au protecteur des marchands,
Un général ayant importé de Chine le secret des objets laqués;
En annexe un pavillon avec autel et un atrium abritant
Plusieurs reliques et jarres de cendres de chinois décédés.
Thon Tra Qué, village maraicher
L'après-midi, nous visitons le village de « Thon Tra Qué »
Spécialisé dans les productions maraîchères biologiques.
Le territoire est partagé en parcelles de cent mètres carrés
Entre cent trente familles pour leurs ressources économiques.
Chaque producteur cultive, entretient et arrose ses planches;
Les algues vertes séchées recueillies dans les plans d'eau
Sont enfouies comme amendement dans les sillons en tranches
Avant les semis ou les repiquages, minutieux travaux.
Ainsi on produit fines herbes, coriandre, ciboulette, basilic,
Arachides pour les cacahuètes, salades, oignons, navets.
Les arrosoirs avec un balancier servent pour les semis
Et des filets sont prévus contre les attaques des...poulets.
Réserves d'eau autour du village et des terres maraichères,
Où buffles et bufflons paissent des herbes aquatiques.
De chaque côté des digues s'étalent les vertes rizières
Dont les récoltes participeront aux échanges économiques.
Périple vers Hué
Au nord de « Hôi An », le long de la côte aux plages sablonneuses,
Le Vietnam n'échappe pas, hélas, au délire résidentiel:
Clos, paysagers et sécurisés, des méga-hôtels et résidences luxueuses,
Accaparent avec leurs golfs et parcs l'espace côtier résiduel .
Au pied de la « Montagne de l'eau » qu'une pagode domine,
Nous visitons une entreprise de productions marbrières.
Dans l'atelier, un sculpteur taille à la main une forme féminine,
D'autres exécutent une amphore ou un bouddha à prières.
Le marbre est blanc, veiné, rose, jaune, brun ou bleu,
Les objets sont de taille et de nature très variées
Les traditionnels lions, dragons, personnages religieux,
Ou plus modernes comme ces tables ou couples enlacés.
Près de l'atelier, les emballeurs préparent les expéditions
Et dans la grande boutique s'affairent les vendeurs
Pour présenter les milliers d'objets en exposition
Où les touristes peuvent trouver leur bonheur.
Après les élevages piscicoles, la route monte en serpentant
Jusqu'au site naturel du « Col des Nuages » embrumé,
Une frontière stratégique entre nord et sud se combattant
Où français puis américains ont érigé des forts avancés.
Pause sur la belle plage de « Lan-Cô An » au sable fin
Pour deux heures de détente dans cette Mer de Chine.
La route est encombrée par des files de camions sans fin
Malgré la voie ferrée rejoignant au nord « Nan Dinh. »
Hué , cité des empereurs et de la culture
Hué est une cité au riche patrimoine religieux et historique
Où empereurs et princes perdurent par leurs mausolées.
Ainsi, celui de « Khâi Dinh » rompt avec le style classique:
On y grimpe par cent vingt-sept marches reliant trois paliers.
Mais cet empereur mégalomaniaque ruina son pays
Pour payer son mausolée en béton noirci par les ans;
L'intérieur n'est qu'un étalage de kitsch polychrome verni,
La statue en bronze sous un baldaquin en mosaïque: délirant!
Nous partons en bateau sur la « Rivière des parfums »
Ainsi nommée par ses plantes médicinales et à encens,
Croisant des sampans de pêcheurs ou d'autres venant de loin
Avant d'aborder l'autre rive sous un rouge soleil couchant.
La pagode de « Thien Mu » dite de la « dame céleste »est là,
Dominant par sa haute tour octogonale à sept étages
Symbolisant les sept réincarnations du bouddha;
On ressent ici une atmosphère des grands sages.
Après le long portique flanqué des statues de génies ,
Une grande esplanade accompagne jusqu'au temple
Où devant trois bouddhas des fidèles s'inclinent ou prient
Avec de jeunes bonzes drapés de leurs toges amples.
Derrière, un magnifique jardin entoure le monastère
Où vivent quatre-vingt bonzes dans un cadre reposant:
Qu'ils soient confirmés ou novices, ils font des prières
Leur permettant de vivre en bonheur permanent !
Dans la citadelle impériale
On traverse l'enceinte de la citadelle par un porte centrale
Découvrant la tour du drapeau et ses deux niveaux concentriques.
La seconde enceinte et son bastion protègent la cité impériale
Des « N'Guyen » qui ont régné jusqu'à ce que « Bao Dai » abdique.
Au-delà du porche, on découvre la vaste cité impériale
Qui abrite les bâtiments du pouvoir et les résidences:
Celle de l'empereur et de sa première épouse légale,
Celle des premières concubines selon leur importance.
Originale, la maison de la reine-mère dite de la « longévité »,
Hélas désaffectée et la grande bibliothèque impériale.
Tous ces bâtiments sont entourés d'esplanades arborées,
De canaux ou petits lacs formant un harmonieux dédale.
Le pavillon de lecture eut une première rénovation très tôt
Mais reste vide et fermé en attendant d'être réhabilité.
Dans le magnifique théâtre royal restauré par l'UNESCO
Le public vient aux spectacles de danses et d'opéras réguliers.
Si la « bataille du Têt » a détruit quarante-deux bâtiments,
Grâce à l'UNESCO et au mécénat, on rénove et reconstruit:
Des artisans peignent ou redorent les moulures comme avant
Effectuant des travaux au pinceau et à la feuille très précis.
Nous quittons ce patrimoine princier de deux cents ans
En émettant le voeu qu'une saine curiosité touristique
Respecte ces lieux chargés de l'histoire des conflits d'antan
Et ne devienne pas une nouvelle colonisation économique.
Vers Hanoî la brumeuse
Après une heure de vol par Vietnam Airlines jusqu'à « Noi Bai »
Notre fratrie est accueillie par Doan, notre nouveau guide
Qui nous conduit en bus au centre ville dans la grisaille
Car nous venons d'aborder un climat plus frais et humide.
Nous traversons une zone rurale verte de riz plantée
Avant d'entrer par les quatre kilomètres du pont suspendu
Que les chinois ont mis onze ans avant de l'achever
Car le conflit sino-vietnamien l'avait interrompu.
Le soir, nous assistons au spectacle des marionnettes sur l'eau:
Rythmées par les voix des chanteuses et les musiciens, les scènes
Racontent la vie rude des pêcheurs, les promenades en bateau,
Les luttes des dragons ou des coqs, les poissons qui s'aiment...
Ce merveilleux spectacle est joué par une troupe professionnelle
Qui l’a déjà présenté dans une bonne partie du monde.
Dans ce décor théâtral à l’originalité exceptionnelle
Nous rêvons avec ces marionnettes évoluant sur les ondes.
DECOUVERTE D'HANOI
Très peuplée comme Ho Chi Minh Ville, Hanoi l’historique capitale
Abrite une population piétonne et motorisée qui bouge et vit
Dans des rues aux écheveaux de fils électriques inextricables
Où déambule parfois sous son chapeau une porteuse de produits.
La Pagode de la Défense de la Patrie
Datant du dix-septième et connue pour être la plus ancienne,
La Pagode en briques de la « défense de la patrie », bordée d'arbres,
Domine le grand lac avec sa tour hexagonale, telle une lanterne
Où dans leurs niches veillent de blancs bouddhas en marbre.
L'intérieur est sombre, chargé de l'or et du rouge des décors laqués,
Couleurs symbolisant l'équilibre entre le soleil et le pouvoir de la terre;
L'autel supérieur surprend par la succession de bouddhas alignés,
Alors qu'assise sur une natte, une femme psalmodie une prière.
Un bonze s'affaire à l'entretien de ce jardin très arboré
Où, proche du lac, un banian surprend par sa prestance,
Bel « arbre de bouddha » vénéré depuis tant d'années
Au sein de cette religion ouverte prônant la tolérance.
Un musée pour comprendre
Il faut visiter le Musée vietnamien de l'ethnographie
Fruit de la coopération culturelle et financière avec la France.
Le grand hall circulaire veut symboliser l'unité du pays
Où cinquante-quatre ethnies ont fait de la résistance.
Plus de deux mille objets usuels de ces groupes ethniques
Sont présentés: costumes, ustensiles, peintures rituelles
Instruments de musique côtoient les vitrines thématiques
Sur le tissage, la poterie ou autres activités traditionnelles.
En plein air ont été reconstitués quelques villages typiques:
Maisons originales longues en bambous ou hautes sur pilotis
Comprenant tous les équipements de cette vie domestique.
C'est une passionnante leçon pour en comprendre la vie.
Le mausolée de Ho Chi Minh
Il n'avait pas souhaité un tel faste après sa mort, Ho Chi Minh,
Mais le « père » de la libération du Vietnam a son mausolée
Sobre mais imposant, surplombant la grande place « Ba Dinh »:
Nous assistons à la relève de la garde en tenue blanche habillée.
Sur cette immense place, des vietnamiens font de la gymnastique
Chaque matin à l'aurore. Ancienne porte de la citadelle
Détruite par les français, elle sert aux manifestations patriotiques
A côté du Palais qui abrite la résidence présidentielle.
Le temple de la littérature
A Hanoi, il faut visiter le Temple de la Littérature
Créé il y a mille ans comme « collège des enfants »
Qui a formé des centaines de mandarins d'envergure
Inspirés par les principes moraux de Confucius le grand .
Rénové grâce à une coopération franco-vietnamienne,
On accède au temple après le passage dans cinq cours
Toutes aménagées symétriquement avec plans d'eau à l'ancienne
Et dont les annexes affichent les élèves reçus aux concours.
Cour de la « voie du savoir », cour centrale de la « magnificence »,
Cour des « stèles de la longévité » portées par des tortues,
Cour des « sages » pour ceux ayant acquis la connaissance
Devant se prosterner devant Confucius, maître des vertus.
Dans le temple, le rouge envahit colonnes, murs, toitures
Confucius est entouré de quatre disciples sages;
La cinquième cour donne sur le temple de la littérature
Où les rois fondateurs figurent en trois personnages.
Au sein de la vieille ville et ses quartiers pittoresques
On a conservé l'architecture héritière de la colonisation;
Dans la périphérie s'érigent des buildings gigantesques
Où cohabitent grands travaux urbains et démolitions.
VIETNAM ORIGINEL
« Hoa Lu » fut la première « capitale » du royaume des « Dai Co Viet »
Un peu le berceau historique, certes sans vestiges spectaculaires.
« Dinh Bo Linh » fonda la cité qui ne présente que peu de restes
Sinon ce temple dédié à ce roi et ses fils dont on fête le millénaire.
De gros travaux d'aménagements sont en cours et les fidéles
Affluent dans la boue avant le passage des trois cours arborées
Pour atteindre le temple assez sombre aux colonnes sculptées
Où regorgent de nombreuses offrandes très variées.
LA BAIE D'ALONG TERRESTRE
Après avoir traversé la ville de « Ninh Binh », notre minibus dépasse
Deux colonnes décorées marquant la baie d'Along terrestre.
Nous arrivons alors au bord d'un fleuve sur une vaste place
Près de l'embarcadère où des bateaux sont en attente manifeste.
Nous embarquons par trois avec un couple de rameurs.
Après avoir quitté les rives pavées de béton de la ville
L'itinéraire chemine entre des pans de rochers protecteurs
Où s'accrochent des arbustes verts dans ce pays humide.
Près des berges à rizières, des jacinthes d'eau en fleurs,
Des oeufs rouges d'escargots sont accrochés aux joncs;
Voici un oiseau bleu et rouge: c'est un martin-pêcheur.
Chèvres et buffles paissent çà-et-là de l'herbe à foison.
Des filets de pêche sont placés par endroits, les nasses ,
Véritables pièges à poissons, sont immergées et relevées
Par les pêcheurs régulièrement sur leurs barcasses;
Entre temps, ils s'affairent dans leurs rizières inondées.
Nous découvrons des petits temples colorés sur les rives
Ou près des champs des petites maisons de paysans isolées.
Nous croisons d'autres barques de touristes ou marchandises
Et sur certaines, femmes ou hommes rament avec leurs pieds.
La balade sur l'eau traverse des grottes impressionnantes,
L'atmosphère brumeuse ajoute une note originale
Qui se conjugue bien avec ce cadre de nature apaisante
Après la vie agitée et motorisée d' Hanoï la capitale.
Vers Along !
Notre parcours traverse de vastes territoires cultivés:
Plants de maïs poussant dans les champs d'arachides.
Après avoir franchi le large « fleuve rouge » et son péage,
Le grand pays plat des rizières de ce pays humide.
Villages ou villes ont souvent des productions spécialisées:
Ainsi ce village du bois sculpté exposant statues et meubles,
Belles tables, animaux, tous faits en bois de jacquier.
Ou Nam Dinh et ses textiles en coton, soie ou satin plus nobles.
Les briquèteries se devinent avec leur haute cheminée
Leurs grands abris de séchage et leurs tas de briques.
Nous passons aussi devant les fours à chaux surélevés
Et la fumée noire du charbon pour l'énergie électrique.
Dans villes ou villages surgissent des constructions :
Des hôtels grandioses, de jolies maisons qui se colorent
Des aménagements urbains contre la pollution
Afin que les habitants en bénéficient d'abord.
Ca-et-là, apparaissent de blanches églises catholiques
Avec leurs doubles clochers élancés de l'ére coloniale;
Ou ces cimetières plus colorés de pagodons classiques
Rappelant le respect des morts et la religion familiale.
ENFIN LA BAIE D'ALONG
Nous arrivons vers midi à Along, pour cette étape sublime,
A l'embarquement où attendent des touristes par centaines
Venus pour découvrir cette merveille de la mer de Chine.
Une navette nous conduit du port à la jonque vietnamienne .
Nous embarquons sur le « Lan Phuong » avec tous nos biens
Accueillis par un équipage de cinq personnes sympathiques.
Le périple dans la baie commence par le « rocher du chien »
Qui semble monter la garde contre des pirates mythiques.
Si l'armada des jonques en mouvement est impressionnante,
Naviguer entre cette kyrielle de rochers fantastiques
A offert un cadre propice à l'imagination débordante
De l'âme vietnamienne qui en a fait un attrait touristique.
C'est ainsi que le « Rocher de la poule et du coq »est le symbole
De cette baie d'Along. Juliette et Corto inventent à leur tour
Le « Rocher du bison et de l'éléphant » qui caracolent
Et Papy en baptise un: « Tête de l'homme au lever du jour ».
La grotte surprise !
Mouillage à l'ancre dans l'anse encombrée de navettes et bateaux,
Débarquement grâce à l'annexe conduisant à l'embarcadère;
Nous grimpons des marches et débouchons dans une première salle
Où les concrétions rocheuses ont dessiné des formes imaginaires.
Déambulant dans deux autres salles, nous pouvons découvrir
Choux-fleurs, voilages mais aussi crocodile ou perroquet,
La célèbre tortue , génie de la longévité déjà dans nos souvenirs
Ou, comme l'ont décrit Juliette et Corto un éléphant sur ses pieds.
En sortant de cette grotte remplie de beautés de la nature,
Nous comprenons la « surprise » des français en la découvrant.
En avoir fait ce sanctuaire accessible d'une petite aventure
Permet à nombre de touristes de vivre un bon moment.
Après un court trajet, la jonque jette l'ancre et se pose
Prés de « Dao Titop » le belvédère perché sur son rocher.
De là-haut, nous découvrons un panorama grandiose
Sur cette baie dont la renommée n'est pas usurpée.
Quel repas, quelle nuit les amis !
Devant un bouquet de fleurs composé avec des légumes,
La table est dressée sur le pont arrière pour le repas de nuit.
De partout scintillent les lumières estompées par la brume
Rendant l'ambiance féérique pour séduire grands et petits.
Après une salade de légumes variés finement hachés
Nous dégustons du crabe farci présenté dans sa carapace
A la lumière d'une bougie brûlant dans un ananas évidé.
L'appareil pour la fondue au bouillon est alors mis en place.
La serveuse montre comment plonger chaque aliment à l 'écuelle
Dans ce jus bouillonnant où il s'imprègne de saveurs végétales.
Ainsi, viande de boeuf, calamar, crevettes, pousses de soja, vermicelle,
S'apprécient par cette typique cuisine vietnamienne qui nous régale.
La nuit dans la baie est tranquille parmi les rochers aux alentours
Mais le matin, une belle et dense pluie vient assombrir l'atmosphère
Pendant notre petit-déjeuner; puis le soleil revient avant le retour.
L'équipage du « Lan Phuong » lève l’ancre pour la fin de croisière.
Le trajet retour est ensoleillé dans ce décor montagneux
D'où émergent ces hauts rochers au pied rongé par les flots:
Le « rocher de la tortue » ou la « tête de l'homme » heureux,
Et des formes à deviner au nom plus ou moins évocateur.
Outre les jonques à touristes, on croise des barques de pêcheurs
Un splendide navire de croisière pour le grand large,
Des péniches accouplées surchargées de conteneurs
Ou celles immergées au ras de l'eau transportant du sable.
Cette croisière particulière dans cette zone de la mer de Chine
Ne peut que nous laisser des souvenirs mémorables
Par la force des images de cet extraordinaire décor maritime
Et l'équipage sympathique qui rend notre vie si agréable.
AU CAMBODGE:
FORETS FLEUVES ET TEMPLES
Angkor , patrimoine culturel prestigieux
L'atterrissage au Cambodge se fait par « Siem Reap » l'aéroport
Où nous accueille Sophana une guide simple et charmante
Qui nous conduit à l'hôtel « Orange » de Siem Reap Angkor.
Elle nous précise que le lendemain, elle aura une remplaçante.
C'est en fait avec Samet Mill, jeune guide francophone
Que nous entamons la découverte de ce parc archéologique
Du pays des Khmers, population originellement liée aux royaumes
Qui ont pu nourrir leurs habitants et édifier ces temples mythiques.
Angkor Vat
C'est le plus célèbre des monuments d'Angkor dédié à Vishnou
Comme l'avait voulu son constructeur « Suryavarman ».
Tourné vers l'ouest, il déroge aux principes rituels hindous,
Car sa destination funéraire le vouait vers l'occident.
Protégé par des douves profondes et quatre murs d'enceinte,
On peut y accéder par une terrasse et un cloitre cruciformes,
Parcourir les longues galeries qui sont de fresques ceintes,
Ce merveilleux livre d'histoire des rois et des hommes.
En traversant la bibliothèque on atteint le troisième niveau
Qui débouche sur le « prasat » central et son escalier d'accès;
Dans les « prasat » d'angles, les statues des dieux et d'animaux
Rappellent la symbiose entre ces êtres qui en faisait le succès .
On atteint la haute terrasse offrant une vision panoramique
Sur la configuration de ce temple, la forêt alentour et la rivière.
On chemine sur cette « tour-belvédère » aux pagodons uniques,
On admire les fresques et le Bouddha d'or dans son sanctuaire.
Merveille d'architecture de par sa taille et ses bâtiments,
De par les bas-reliefs de ses galeries riches d'histoire,
« Angkor Vat » est bien le summum de l'art khmer d'antan
Un temple élégant, plein de lectures que l'on devait voir.
La citadelle des femmes
Le temple de « Banteay Srei » fut baptisé « Citadelle des femmes »
Par les habitants fascinés par les séduisantes « dévata » sculptées.
Ce petit temple très raffiné a été construit par deux brahmanes
Et sa réhabilitation méthodique en fait un des mieux conservés.
Les différents bâtiments qui le composent sont en grès rose
Avec des sculptures ,bas-reliefs et fresques de toute beauté.
Les pavillons des femmes sont gardées par trois singes qui posent,
Pour les hommes , trois lions assis affirment leur majesté.
Les mythes et histoires de l'hindouisme sont racontés
Sur les murs soit par des personnages comme « Shiva »
Son épouse « Uma », « Vishnou »,ou des animaux transformés
Comme « Ravana »le démon à mille têtes ou « Virhada ».
Le temple du Taureau sacré
Preah Ko était la seconde capitale royale à Vishnou et Shiva dédiée,
Avec sa grande réserve d'eau pour l 'alimentation et l'irrigation.
Les cinq tours en briques étaient recouvertes de stuc sculpté,
Portes, colonnes porteuses en grès consolidaient la construction.
Que de statues , dont celle du taureau sacré, animal divin,
Et tous ces décors sculptés dans le grès gris de la montagne,
Les premières tours sont dédiées aux ancêtres masculins
Les autres à la mère et aux concubines qui accompagnent.
Escapade à la cascade
« Kbal Spean » est une cascade sur un mont forestier
Servant de pélerinage aux cambodgiens bouddhistes
Qui empruntent un sentier cahotant et très arboré
Pour rendre hommage à « Vishnou et Shiva » en fin de piste.
Car la-haut, il y a neuf siècles, directement sur les rochers
Des hommes ont sculpté les silhouettes des dieux;
Vestiges d'une foi profonde où l'eau est aussi vénérée,
Le lotus ,le crocodile, le taureau inscrits dans ces lieux.
En descendant, nous avons traversé un site plus bas
Aux fresques gravées dans le lit à sec du torrent
Dont « Vishnou » allongé sur le serpent « Ananta »
Avec une fleur de lotus sur son nombril efflorescent.
Papy et Corto ont purifié leur front à l’eau coulant plus bas
Pour se protéger des mauvais sorts affligeant les humains.
Sage précaution pour Papy échappant à un petit cobra ,
Grâce au réflexe de Corto qui l'a averti en bon copain.
La vie des villageois
Au sein de ce territoire archéologique et naturel protégé,
C'est en bordure de routes que les habitants ont leurs maisons
Avec un étal de produits incitant les touristes à s'arrêter:
Petits objets fabriqués localement, fruits de saison.
Toutes sur pilotis en bambous agencés ou en bois,
Les maisons abritent les familles des paysans-artisans
Qui produisent le sucre de palmier, un aliment de choix,
Par une technique de culture qui dure depuis longtemps.
Grimpant en haut du palmier, ils procèdent au serrage
Des tiges en fleurs qui donnent alors de gros bourgeons
D'où est extraite une sève sucrée par incision et gouttage.
On chauffe alors la sève dans une marmite pour cuisson.
Ce sirop de sucre de palmier est coulé dans des dés circulaires
En fibre de palmier, empilés en tubes tressés pour la vente.
Cette fabrication artisanale de sucre est un riche savoir-faire
Qui en fait un produit de terroir d'une qualité surprenante.
Nous sommes accueillis dans une famille du village
Qui vit de ses productions fruitières, de la récolte de riz,
Des ventes du sucre de palmier, d'un petit élevage de volailles
Et des ventes d'objets aux touristes qui s'arrêtent ici.
Angkor Thom, la grande capitale
Cette cité protégée par douves larges et remparts fortifiés,
Permettait d'accéder par cinq portes à la place royale
Et au « Bayon », temple du mont « Meru » personnifié,
Articulé sur trois niveaux jusqu'à la terrasse principale.
Chaque porte est déjà un monument à trois tours érigées
Décorées des portraits de Bouddha, d'éléphants tricéphales;
Sur deux rangées, dieux et démons surveillent les entrées
Soutenant les corps des najas, serpents à têtes polycéphales.
« Bayon » a subi les remaniements de l'hindouisme à Bouddha.
Les fresques et bas-reliefs sont le témoin de son histoire,
Relatant les scènes de batailles, la vie quotidienne, Brahma,
Et tous ces personnages complexes et contradictoires .
Angkor Thom se rattache au mythe du « barattage de la mer »
Avec ses cent-huit protecteurs, dieux et démons, tous sculptés .
Angkor Thom réunit le mythe hindou et le symbole Khmer
De l'arc-en-ciel, emblème apportant les pluies tant désirées.
Pour terminer cette visite du temple, nous en parcourons
Le tour sur un éléphant conduit par son cornac attitré
Imaginant ainsi comment les nobles du temple « Bayon »
Pouvaient approcher leurs lieux de prières autant vénérés.
Le temple de Brahma
Terminer la découverte de l'archéologie d'Angkor
Par « Ta Prohm », le temple de « Brahma l'ancêtre »,
Cela aide à comprendre l'émotion des explorateurs
Sous la végétation où pierres et racines s'enchevêtrent.
Douze mille personnes vivaient à l'intérieur de l'enceinte
Dont six cents danseuses, plus de deux mille serviteurs
Pour faire vivre cette cité-temple dirigée par des prêtres
Et consacrée aux rois-dieux et à « Bouddha », le sauveur.
Sa restauration soutenue par les Indiens a gardé les arbres
Qui recouvrent de leurs racines-tentacules les constructions.
Par un dédale de passages , on accède à la tour centrale
Très sombre, aux parois trouées qui brillaient de pierres .
Après avoir franchi plusieurs portes, traversé des pavillons
Admiré les bas-reliefs du « grand départ » , des danseuses,
Vu la bibliothèque,avoir compris le culte des sages et des démons,
Nous quittons « Ta Prohm » et son alchimie de pierres et d'arbres curieuse .
Tonle Sap, Immense et riche lac instable
En période de mousson et de fonte des neiges de l'Hymalaya,
Le delta du Mékong ne peut absorber toutes ces masses d'eau
Qui refluent vers cette rétention naturelle du « Tonlé Sap »
Pouvant faire monter jusqu'à treize mètres son niveau .
Nous y entrons en période sèche par un chenal peu profond
Où la barque plate doit louvoyer pour éviter l'échouage.
Sur les rives, les arbres gardent la marque sur leurs troncs,
Végétation et faune s'étant adaptées à cette perturbation sauvage.
En période sèche, poissons-chats ,serpents d'eau et coquillages
Sont récoltés par les hommes et femmes des villages flottants.
En pleines eaux , c'est la grande pêche mobilisant tous les âges
Dans cette marée d'eau douce abondante en « poissons blancs ».
Au gré des deux saisons, se rythme la vie rude des populations
Qui , sur leur habitat flottant, à nombre d'activités s'affairent:
Elevage piscicole, petits jardins flottants, bar, restauration...
Sans oublier la dévotion au temple sur pilotis pour les prières.
« Tonle Sap », garderas-tu ta surprenante richesse naturelle ?
Quand on sait que le pouvoir chinois sans-gêne, tout là-haut,
A construit d'importants barrages freinant les eaux rebelles
Qui n'apporteront plus la vie dans ce vaste réservoir d'eau.
Belles danses khmères comme autrefois
En soirée, après un buffet varié de mets cambodgiens,
Sur la scène où domine une belle tête de bouddha enraciné,
Un groupe folklorique danse, accompagné de musiciens
Et de voix féminines, une composition mixte très enjouée.
Se replongeant dans un temple indouhiste d'il y a mille ans
Les danseuses brillamment costumées évoluent avec sveltesse;
Puis c'est la scène de la pêche et celle de la rizière et ses plants
Avant le ballet final de ces danseuses ,de vraies déesses.
Rien n’est mieux que le pousse-pousse, maintenant motorisé,
Pour le retour à l’hôtel. Nous longeons d’abord le parc royal
Par une grande avenue à cette heure-ci peu fréquentée
Et rejoignons notre quartier en passant sur le pont du canal.
Phnom Penh qui revit
Son second nom provient d'une riche bienfaitrice, Madame « Penh »
Qui ayant trouvé une petite statue de Bouddha dans un bois flottant
Fit ériger une colline et construire un temple dédié à l'être suprême.
Nous le visitons dans la fièvre précédant la fête du nouvel an.
A son pied l'aiguille de secondes de la grande horloge égrène le temps
La stèle consacrée au protectorat et à l'empereur Sihanouk Premier
Rappelle que les français ont dessiné la ville en conservant les temples,
Et permis à la « perle de l'Asie » d'être attractive et se développer .
Saignée par les khmers rouges de Pol Pot et leur génocidaire folie,
Paralysée par les dix années d'occupation vietnamienne,
La ville s'est relevée de ce long cauchemar grâce aux Nation Unies
Et a retrouvé l'activité commerciale de capitale cambodgienne.
Palais Royal et pagode grandioses
Avec son air de pagode ancienne, le palais royal de cent années
Est d'inspiration khmère: colonnes et balcons, cours fleuries,
Frontispices sculptés, toits étagés aux tuiles vernissées;
A l'entrée du palais, nombreuses essences d'arbres du pays.
La longue salle du trône au centre du Palais royal
Est le lieu des couronnements, cérémonies solennelles .
Le trône d'apparat en or est devenu un mémorial
N'étant plus utilisé avec la monarchie constitutionnelle.
Au murs, magnifiques fresques peintes du « Râmâyana »,
Celles du plafond représentent les épisodes de l'épopée khmère.
A l'entrée, les deux tambours-grenouilles, le pavillon de Bouddha
Pour les prières, celui de l'épée sacrée incrustée de précieuses pierres.
La Pagode d'argent, reconstruite il y a près de cinquante ans,
Est la plus luxueuse parmi la centaine érigées dans la capitale:
Avec ses cinq mille carreaux recouvrant le plancher d'argent
Et le « bouddha » d'or incrusté de diamants, elle est « royale !».
En parcourant l'intérieur, on peut admirer la centaine de bouddhas,
De nombreuses vitrines abritant des objets précieux et reliques
Dont celles contenant les cendres des ascendants du roi, les « stupas »,
Ou ces boitiers en or et argent incrustés devenus pièces historiques.
Un musée national très riche
Installé dans une belle bâtisse rouge d'architecture traditionnelle,
Il recèle d'inestimables trésors: les chefs d'oeuvre de l'art Khmer.
La plupart venant d'Angkor. Dans la première galerie s'amoncellent
Bijoux, objets usuels en bronze, argent ou cuivre, armes, outils divers.
Puis c'est la galerie des statuaires en pierre: « bouddhas » couchés,
Debout, assis sur leur naja, « Vishnous » préangkoriens, rappellent
L' évolution religieuse de l' indouhisme au bouddhisme intégré .
A noter ce couple de « Shiva » et « Uma » enlacés sur une stèle.
Les autre galeries font référence aux différents rois s'étant succédés
Avec leurs styles, leurs croyances,leurs réalisations cultuelles.
La partie ethnographique est d'une grande richesse pour saisir ce passé
En présentant des scènes de vie quotidiennes et de pratiques rituelles .
Nous terminons notre visite par la salle de sélection des « Bouddhas »,
Assez rares en pierre de style « bayon », plus nombreux en bois laqué
Ou en cuivre. Salles et galeries s'ouvrent toutes un peu plus bas
Sur un parc arboré où, par un jeune bonze, Corto faillit être adopté.
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UNE GRANDE ET BELLE BALADE ASIATIQUE
Nous venons de parcourir deux pays voisins, Vietnam et Cambodge,
Le « Viet Nam » du sud au nord en une douzaine de journées,
Le « Cambodge » en cinq jours consacrés à Angkor, Pnhom Penh , les pagodes,
Un périple riche en découvertes et rencontres humaines variées.
Nous avons vu d'admirables monuments et paysages,
Nous avons vécu dans la fièvre des villes surpeuplées,
Nos guides francophones ont transmis leurs messages
Nous aidant à comprendre les populations et leurs difficultés.
Durant ces dix-sept jours nous avons échangé, apprécié
Des asiatiques aux cultures diverses, à l’accueil chaleureux,
Industrieux et travailleurs dans leurs champs ou ateliers,
Dans leurs rizières ou leurs maisons où ils vivent nombreux.
Des populations voisines qui sortent de longs et terribles calvaires:
Guerres coloniales avec la France et l'Amérique pour le Vietnam ,
Au Cambodge, conflits de voisinage et avec Pol Pot dictature génocidaire.
La paix enfin retrouvée, les économies repartent car hors des armes.
Nous l'avons perçu au Vietnam avec l'activité économique
Les chantiers de construction, ceux des équipements urbains.
Mais qui va profiter du développement dans ces pays asiatiques?
Ceux qui s'enrichissent oubliant nombre des leurs sur le chemin.
Paradoxe de ces pays autoritaires que dirige une caste privilégiée,
Qui au Vietnam ose se réclamer du communisme révolutionnaire
En oubliant démocratie et libertés, fondamentaux de toute société;
Et au Cambodge, les oppositions sans moyens ne peuvent que se taire.
Merci à nos enfants d'avoir organisé ce beau voyage
Où Mamy et papy ont éprouvé beaucoup de bonheur
D'être avec Juliette et Corto pour découvrir de nouveaux visages:
En rimes cela valait bien ces quelques fleurs ou senteurs !
Papy Babs , accompagné de Mamy Nicole
Mars- Avril 2 010