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Hanoi, la capitale du Vietnam, vient de fêter ses 1000 ans ! Au cœur du Delta du Fleuve Rouge, Hanoi est l'une des villes les plus fascinantes d'Asie du Sud-Est.
si vous avez assez de temps cette grande ville du Nord mérite qu'on y passe plusieurs jours car la culture et l'histoire sont présentes à chaque coin de rue.
Les sites incontournables d'Hanoi et des ses environs:
Dans « Vietnam entre deux mythes », publié à Paris en 1982, Claude Palazzoli écrivait ceci à propos des ruelles de la vieille ville : « Point de béton. Mais de plaisantes maisonnettes toutes serrées, agglutinées, rabougries et dont aucune ne ressemble à l'autre : étroites, pointues, pansues, courtaudes, chassieuses et surchargées d'enjolivures et de balcons, terrasses, potiches, balustres et colonnettes, indescriptible et savoureux ».
A travers les vicissitudes de l'histoire, l'âme de la cité Thang Long demeure dans ce quartier qui se distingue du nouveau par ses boutiques d'artisans et de commerçants. Le vieux quartier se présente comme une feuille de mûrier dont la nervure principale serait l'artère Rue de la Soie - Grand marché de Dong Xuan, au Nord de la tâche verte du Lac de l'épée restituée. De cet axe, rayonne une multitude de rues et ruelles qui vont à droite jusqu'à la digue du Fleuve Rouge et à gauche jusqu'à l'ancienne citadelle.
Au 15ème siècle se dessinait déjà dans ses principales lignes le visage de la cité aux trente-six rues et corporations, avec des noms évocateurs : rue de la soie, rue des vermicelles, rue du chanvre, rue du coton, rue des voiles, rue des cercueils, rue des nattes, rues des bols, rues des médicaments, rue des objets votifs en papier, rue des grillades de poisson...La vie y bouillonne sur les trottoirs. La configuration du vieux quartier était due à l'accumulation de petits villages et hameaux réunissant des personnes d'une même corporation ou d'un même métier traditionnel. Ces partisans, bien conscrits par le roi, ont commencé à installer près de la cité royale dès le 13ème siècle, où ils fabriquaient et vendaient leurs produits traditionnels.
Avec le passage à l'économie de marché, le vieux quartier change. De nouvelles activités commerciales s'y développent et tout le quartier devient, suite à l'explosion de toutes sortes de petits commerces, un gigantesque centre commercial. On y voit hôtels, cafés, restaurants, épiceries, boutiques de tissus...Mais derrière cet aspect moderniste, le vieux quartier reste le lieu où se fait sentir avec force les traits les plus caractéristiques de Hanoi. L'étroitesse des rues et la densité humaine incroyable donnent à ce quartier une ambiance particulièrement vivante dans laquelle les relations humaines se nouent facilement.
Le Lac de épée restituée est sans doute la première image que le mot Hanoi évoque chez les hanoiens habitant loin du pays et la première source d'inspiration des romantiques. Ce « bouquet » de fleurs au coeur de Hanoi doit son nom à une légende selon laquelle le roi LE Loi s'était vu confier par la tortue sacrée du lac, alors qu'il y pêchait un jour, une épée dont il s'est servi pendant toute la résistance contre les envahisseurs Ming au 15ème siècle. L'indépendance reconquise, le souverain se promenait un jour en barque dans le lac quand la tortue revint à la surface de l'eau pour réclamer l'épée, que le roi lui restitua sans hésitation. Il changea d'emblée le nom du lac, appelé jusqu'alors « Lac d'émeraude » en raison de la couleur verte de l'eau.
Cette légende suscite des interprétations très diverses. Les uns y voient toute la philosophie du bouddhiste qui veut que tout ait une fin et qu'il faille savoir rendre les choses à qui elles appartiennent. Pour les autres, l'histoire traduit le tempérament pacifique du peuple vietnamien, qui ne prend les armes que lorsqu'il y est forcé.
Quelque soit la part de vérité dans cette histoire, il est incontestable que le lac, par son paysage extrêmement poétique, est une véritable tache de charme qui rend le tableau de Hanoi beaucoup plus séduisant que celui de Saigon - la métropole du Sud.
La pagode à pilier unique fut construite en 1049 sous le règne de LY Thai Tong.
Une légende rapporte que le roi, alors assez âgé, n'avait pas de fils et venait prier souvent dans les pagodes. Une nuit, il vit en rêve la déesse Quan Am (Miséricorde) assise sur un lotus, dans un lac carré situé à l'Ouest de la cité Thang Long (dans l'imagination populaire, les génies habitent à l'Ouest), lui tendant un petit garçon. Quelques temps après, la reine donna au monde un prince héritier. Le roi fut donc construire la pagode, à l'image de la fleur de lotus qu'il vit en songe, pour remercier la déesse.
Par son architecture originale et sa valeur historique, la pagode à pilier unique a été choisie comme l'emblème de la ville de Hanoi.
Construit en 1070 sous le règne du roi LY Thanh Tong, le temple de la littérature est la première université du Vietnam. Longtemps connu sous le nom de Collège impérial, il a été tout d'abord réservé aux princes et aux fils des très hauts dignitaires avant de se démocratiser en accueillant, à partir du 15ème siècle, quelques étudiants provinciaux méritants mais désargentés, dont les études sont prises en charge par la Cour. On y enseignait pensée et morale confucéennes à partir de quatre livres classiques (La Grande étude, le Juste Milieu, les Entretiens et les ouvrages de Mencius) et les cinq livres canoniques (Les Odes, les Annales, Le Livre des Mutations, le Livre des rites et les Annales des printemps et automnes). Sous le règne de LE Thanh Tong (1460-1497), le Collège a connu son apogée et comprenait des pensionnats, des salles de conférences et une bibliothèque. Il devint donc une grande école d'administration et un centre des lettres, passerelle entre le monde savant et celui de l'administration.
D'ailleurs, c'est LE Thanh Tong qui a réalisé le projet d'édification des stèles en l'honneur de tous les lettrés ayant réussi les examens et concours, projet initié en 1442. On compte aujourd'hui 82 stèles honorant les lauréats des concours de recrutement à la fonction publique, qui se sont déroulés à la capitale entre 1442 et 1779, soit 82 promotions. Ces stèles reposent sur un piédestal en pierre en forme de tortue, symbole de la longévité et de l'union entre le Ciel et la Terre, la tortue ayant une carapace ronde et bombée (Ciel) et un ventre carré et plat (Terre). Chaque stèle retrace les circonstances du concours, exalte le souverain qui l'a organisé et fournit la liste des lauréats.
Les mentions faites sur la plus ancienne stèle, celle édifiée en 1442, énoncent clairement le principe politique sur lequel reposait l'Etat : « Les sages et les savants sont les racines de l'État. Quand ces racines sont puissantes et nombreuses, l'État est inébranlable. Le devoir du Prince est d'assurer le bon déroulement des concours et de ne confier les fonctions publiques qu'à des gens dont la science et la sagesse ont été éprouvées ...». Cette grande leçon est régulièrement récitée aujourd'hui, lorsque le recrutement à la fonction publique, affecté par la corruption et le favoritisme, pose énormément de problèmes.
Au début du 19ème siècle, le Collège impérial est transféré à Hue, ville au centre du pays où les NGUYEN ont décidé de fixer la capitale. Le Temple de la littérature est destiné désormais à la commémoration du Confucius et de ces disciples. Elle accueille en outre, depuis quelques années, la journée nationale de la poésie. Rénové dans sa forme originale en 2000 dans le cadre de la célébration du 1000ème anniversaire de Thang Long - Hanoi, le Temple est un passage quasiment obligatoire des visiteurs de la capitale.
La pagode Quan Su (Chua Quan Su) fut érigée au XVIIème siècle, mais le bâtiment que l'on peut observer aujourd'hui date de la première moitié du XXème siècle. L'édifice est également surnommé « pagode des Ambassadeurs », en référence aux ambassadeurs des pays bouddhistes qui décidèrent sa construction sur leur lieu d'habitation. Encore en activité aujourd'hui, elle abrite l'institut des études bouddhiques.
Située au nord de la vieille ville sur les berges du lac Truc Bach, la pagode Quan Thanh fut édifiée au XIème siècle en l'honneur de Huyen Thien Tran Vu, dieu de la guerre et protecteur du pays pour les Vietnamiens. Elle se caractérise par une grande cloche en bronze, ajoutée à l'édifice en 1677.
Installée sur un îlot relié à la rive Est du lac de l'Ouest (ou Ho Tay), la pagode Tran Quoc serait la plus ancienne du Vietnam. Sa construction remonterait à 514 et sa restauration au XVème siècle (selon une stèle apposée sur la pagode en 1639).
A l'origine située sur les bords du fleuve Rouge elle fut endommagée par un glissement de terrain puis transférée au lac de l'Ouest.
Attention, la pagode est également connue sous le nom de pagode de la Défense du pays.
Le pont Long Bien, situé tout près du vieux quartier, fut conçu par Eiffel et construit par la société française Daydé - Pillié pendant quatre ans, de 1898 en 1902. Il portait au début du siècle le nom du Gouverneur général de l'Indochine Paul Doumer.
D'une longueur de 1682 mètres, il était l'unique voie permettant de traverser le Fleuve Rouge jusqu'aux années 1980 et, par conséquence, la cible des bombardements américains dès 1967. Des centaines d'attaques ont transformé la configuration initiale du pont et affecté gravement sa solidité.
Rénové à plusieurs reprises, le pont fait actuellement l'objet d'un important projet de restauration dont le financement serait pris en charge par le Gouvernement français. Ce projet promet de moderniser le pont, tout en préservant sa forme.
Réservé aux piétons, aux deux roues et à la circulation ferroviaire, le pont Long Bien constitue une promenade privilégiée permettant de contempler le Fleuve rouge en toute tranquillité et de sentir les appels du passé.
« Chaque fois que je flâne sur ce pont (...), je suis assailli par des sentiments contradictoires à la vue des nappes chargées d'alluvions que le fleuve de plus de 1000 Km charrie au long de son cours.
D'une part, les vers mélancoliques du poète chinois LI PO me rappellent la fuite du temps et la vanité de ce monde:
"Ne voyez-vous pas que les eaux du Fleuve Jaune qui descendent du Ciel,
Se hâtent vers la mer et jamais n'en reviennent ?"
D'une part, quand je regarde vers l'amont déferler les flots, mon coeur déborde de reconnaissance et de tendresse pour mes lointains ancêtres qui avaient, au premier millénaire avant l'ère chrétienne, forgé notre identité nationale en créant la civilisation du Fleuve Rouge... »